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Réhabilitation Améliorée Après Chirurgie (RAAC)

Quels sont les buts de la RAAC :  

- réduire le taux de complications respiratoires

- réduire la  durée d’hospitalisation

- permettre une récupération plus rapide avec un retour aux activités professionnelles

- éviter des douleurs chroniques

- permettre, à terme, une amélioration de la qualité de vie et de la satisfaction des patients. 

La RAAC va nécessiter une organisation spécifique en 3 phases centrées autour du patient, qui va également jouer un rôle actif dans sa prise en charge. 

1- Phase pré-opératoire

Le chirurgien explique les objectifs de l’opération, la technique qu’il va utiliser, la nécessité d'un drainage postopératoire, les complications possibles et comment se préparer au mieux à l'intervention.

L’anesthésiste évalue les risques liés à l’anesthésie générale. Il vérifie entre autres  l'absence d'anémie ou de dénutrition pré-opératoire. Il indique les différentes mesures permettant une réhabilitation précoce comme :

- l’autorisation de prendre des liquides quelques heures avant l’opération (jeun moderne),

- la prise en charge de l’analgésie postopératoire  (élément indispensable à la mobilisation précoce)

- l’ablation précoce de toutes perfusions  

- la verticalisation en post-opératoire immédiat

Le patient devra bien comprendre la stratégie mise en oeuvre, afin d'être pleinement acteur de son traitement.

Afin d'aborder l'intervention dans les meilleures conditions et de diminuer l'anxiété de toute cette prise en charge, il est grandement recommandé de l'accompagner d'un soutien psychologique qui pourra être associé à un programme de remise en forme type "Sport et Santé".

2- Phase per-opératoire

L’innovation et la technologie chirurgicale vont être mises à profit pour réduire au maximum le stress de l’intervention en réduisant la taille des incisions et en favorisant l'épargne parenchymateuse. Une chirurgie minimalement invasive sera ainsi réalisée dès que possible, soit par chirurgie vidéothoracoscopie, soit par chirurgie robotique. Le chirurgien aura à sa disposition des innovations telles que la reconstruction 3D pour planifier au mieux l'intervention, ou des caméras avec image en fluorescence pour l'aider dans la précision de son geste.

3- Phase post-opératoire:

La priorité est la mobilisation précoce du patient, dès le jour même de l’intervention si les conditions le permettent.  Une kinésithérapie respiratoire est en effet commencée dès le réveil. C’est un élément important pour éviter les complications pulmonaires. Elle a pour but d’éviter l’encombrement des bronches par des sécrétions. Le patient est éduqué par le kinésithérapeute qui lui apprend les manœuvres de drainage bronchique, à réaliser de manière autonome dans le service mais aussi à son domicile.

 

Lorsque le drain n’est plus productif et qu’il n’existe pas de fuite d’air (cad que le poumon est complètement cicatrisé), le drain est retiré dès que possible.

La durée d’hospitalisation varie en fonction de l’intervention réalisée et de la nécessité de conserver le drain thoracique. Dans la plupart des cas, il est possible de reprendre une vie sociale et professionnelle quelques jours après la sortie de l’hôpital, de prendre l’avion et de pratiquer du sport de manière adaptée et progressive après une consultation de contrôle avec le chirurgien.

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